
A Jazz à Mulhouse, ce que nous aimons chez Bruno Chevillon, c’est lorsqu’il sort des sentiers battus pour prendre des voies plus personnelles.
C’est l’une de ces voies que nous avons proposé à La Filature pour débuter cette saison. Ce solo Pasolinien est sans aucun doute la part la plus touchante du contrebassiste français. D’évocations fugaces en lectures dénudées, la poésie du réalisateur italien imprègne la totalité de la musique. Jamais enregistré, ce solo n’a pas connu l’érosion du disque restant ainsi un moment suspendu d’une tension extrême et d’une beauté implacable. C’est là que l’on (re)découvre un grand musicien et un poète indispensable.
