
Un apprentissage au contact de la musique « d’en bas », celle des sans-grade : l’harmonie de sa ville natale près de Belfort, l’orchestre de l’armée de l’air de Dijon, un poste de prof de trompette à l’école de musique de Roanne, des expériences dans le jazz, le classique et la musique traditionnelle. De l’autodidaxie à l’état pur. Sans esbroufe ni plan de carrière. Membre de l’ARFI depuis 1990, Jean-Luc Cappozzo est vite sollicité pour jouer avec d’autres musiciens, dont Claude Tchamitchian et Louis Sclavis. « J’essaie d’être le plus honnête possible avec les autres et avec moi-même » confie-t-il à Serge Perrot. « Je ne me pose pas la question de la célébrité ou de la gloire, je m’en fiche, ce qui compte c’est de rencontrer les gens avec qui j’ai envie de jouer ». De fait, cet honnête homme de la trompette va vite acquérir tout le savoir-faire et les aptitudes que réclame cet instrument exigeant : puissance, imagination, sonorité ample et généreuse, clarté du phrasé et de l’articulation etc. Et quand Paul Kanitzer vient lui proposer une carte blanche, c’est tout naturellement qu’il choisit Daunik Lazro qu’il fréquente depuis des lustres au sein de Lousadzak, Teppo Hauto-Aho qui l’a invité à tourner avec son groupe Nueva Finlandia et le maestro Paul Lovens. Première mondiale.
