
Dans la continuité de son travail en trio avec le contrebassiste Bruno Chevillon et le batteur François Merville, le saxophoniste-clarinettiste Louis Sclavis renoue avec un format d’orchestre fortement associé au patrimoine du jazz. Une couleur qui doit beaucoup à la présence du trompettiste Jean-Luc Cappozzo, que Sclavis apprécie pour sa capacité à jouer aussi bien « in » que « out ». Quant au violoncelliste Vincent Courtois, il se glisse dans ce contexte avec souplesse, changeant de « place » — et de rôle — en fonction des besoins de la musique, qui peut être tendre ou nostalgique. Fondamentalement dansante, exigeante et généreuse, elle sait toujours jouer avec la ritournelle et l’aubade. L’affrontement des prétendants cultive le goût de l’étrange et de l’insolite pour en faire un territoire créatif où musique traditionnelle, ancienne, contemporaine, improvisation et jazz aiment se mêler dans une quête de pureté sonore et d’émotion, en équilibre entre fluidité et énergies libérées.
