
Au-delà de leur similarité instrumentale et de la convergence de leurs parcours (malgré quelques différences notoires de background), régulièrement saluées et récompensées par l’ensemble de la profession de la musique, ces deux personnalités singulières et inclassables du champ musical partagent la même curiosité et générosité à l’intérieur de ce qu’il faut bien continuer à appeler le jazz. L’existence d’un tel quartette de poids lourds, qui se soucie comme d’une guigne des mesquineries égotistes et narcissiques, et sa présence dans un « petit » festival indépendant — fût-il un membre émérite et historique de la tentaculaire Afijma — est le signe réjouissant que tout n’est pas perdu ici-bas. La dernière fois où Michel est venu se produire au festival de Mulhouse, il était l’hôte de l’Azur Quartet en 1994. Louis en est quant à lui un invité quasi permanent qui vient régulièrement y présenter ses nouveaux projets. Est-il besoin de préciser que l’association de Bruno Chevillon et Daniel Humair constitue l’une des sections rythmiques les plus excitantes de la jazzosphère ?
