C’est à la bassiste Fanny Lasfargues que revient l’honneur d’ouvrir cette 40ème édition avec ce premier rendez-vous de Bambin Bamboche dans le patio de la Bibliothèque Grand’Rue ! Un solo de basse électrique d’une vingtaine de minutes qui dévoile l’univers de cette musicienne passionnante, à la croisée du jazz, des musiques improvisées et actuelles.
Date festival : Mercredi 23 août
18h30, Motoco – [Na]
Pour l’inauguration de la 40ème édition de Météo, on vous donne rendez-vous à partir de 18h à Motoco pour l’apéro et un premier concert au cœur de la guinguette qui accueillera les festivaliers chaque soir pour le dîner et jusqu’à tard dans la soirée ! Des food trucks, une sélection de vins natures et de bières artisanales locales vous attendent, ainsi que le jeune trio strasbourgeois [Na] formé de Selma Namata Doyen (batterie), Rémi Psaume (saxophones alto et baryton, effets) et Raphaël Szöllösy (guitare baryton, effets) dont le premier EP sorti ce printemps a été enregistré dans la mythique grange de Rodolphe burger à Sainte-Marie aux Mines. On les découvre fans des expériences éthiopiennes de The Ex, des immenses Getatchew Mekurya et Mulatu Astatke, et particulièrement branché·es scène de Chicago, depuis l’Art Ensemble à la regrettée Jaimie Branch. Une intro parfaite donc à cette première grande soirée de Météo 2023 !
21h, Motoco – MUSHO
Cela faisait un moment déjà que l’envie était là d’inviter ce fantastique duo, réuni pour la première fois au Bimhuis d’Amsterdam en 2016 sous le nom de Musho, un mot amharique qui signifie « chanson triste ». Musho navigue donc entre improvisations aériennes et immédiateté de la chanson éthiopienne traditionnelle. Le travail de la chanteuse suédoise Sofia Jernberg l’amène souvent aux confins de la technique vocale, notamment dans des contextes allant du Pierrot Lunaire de Schoenberg au Fire ! Orchestra de Mats Gustafsson. On se souvient de son duo avec la saxophoniste Mette Rasmussen ici même à Motoco, une après-midi d’août 2018 et on aura plaisir à la retrouver vendredi soir dans un tout autre contexte, au sein du groupe The End. Quant à Alexander Hawkins, dont le solo à la Chapelle Saint-Jean en 2019 a marqué quelques esprits, il collabore fréquemment en duo avec Evan Parker, Louis Moholo-Moholo, Tomeka Reid, Neil Charles ou encore Shabaka Hutchings. Sofia Jernberg et Alexander Hawkins s’appuient ici sur leurs expériences musicales aux côtés de Hailu Mergia pour la première et de Mulatu Astatke pour le second. On a connu de plus mauvaises écoles ! Un duo somptueux donc, à la lumière des bougies.
Concert enregistré par France Musique.
22h30, Motoco – MIKE REED’ SEPARATIST PARTY
Direction Chicago pour le nouveau groupe du batteur, compositeur et activiste Mike Reed, qui embrasse jazz, rhythm n’blues, spoken word et claviers psychédéliques ! Bande son aux infinies recoins, parfaitement appropriée pour une longue soirée d’été, la musique du sextet s’envisage comme un dialogue permanent avec les textes du poète Marvin Tate, collaborateur précieux de la regrettée Jaimie Branch et fondateur du groupe D-Settlement, qui dans les années 90 mêlait avec malice R&B, soul, punk, gospel et funk. Avec le souffleur Ben Lamar Gay et le trio post rock Bitchin’ Bajas, Separatist Party apporte sa dose de grooves infectieux, de funk moite et de cascades impressionnistes.
Minuit, Motoco – FANNY LASFARGUES & DAMON LOCKS
Une rencontre inédite entre la bassiste Fanny Lasfargues et le musicien de Chicago Damon Locks. La basse électrique de Fanny dialogue avec les poèmes, les samples et l’électronique de Damon, figure majeure de la scène créative de Chicago. Une création Météo 2023 puisque les deux artistes seront en résidence pendant trois jours au Conservatoire de Mulhouse.
“Lors de la tournée The Bridge à Chicago, la rencontre la plus marquante fut celle avec Damon Locks. On rejoue ensemble au festival Météo à Mulhouse. C’est une rencontre très forte musicalement, notamment sur le rapport aux musiques africaines et à la musique noire. C’est la première fois que je m’y retrouve vraiment confrontée, qui plus est d’un point de vue afro-américain”.